Après 2 jours à Hong-Kong, nous retournons en Asie centrale et atterrissons à Almaty, ville qualifiée de "ville la plus cosmopolite d'Asie centrale" par notre guide.
C'est là qu'après 9 mois de voyage, nous nous séparons l'espace de 48h, Alex s'envolant pour un EVG à Budapest et Vinciane profitant de la "furie" d'Almaty.
Après cette trève de 48h, nous repartons en route et louons une petite Hyundai blanche étincelante en vue de visiter le sud-est du Kazakhstan jusqu'à la frontière chinoise. La région est en effet réputée pour ses nombreux canyons et ses réserves naturelles. Sous une chaleur accamblante (près de 42°), nous roulons sur des routes complètement défoncées en zigzagant entre les nombreux nids de poules. Nous nous faisons arrêter par la police après seulement 60km sous prétexte qu’au même titre que les 3 autres voitures qui nous précédaient, nous avions coupé la ligne blanche centrale en doublant un camion (ca rappelle la Nouvelle Zélande ces histoires de bande centrale…). Le policier, avec plus de dents en or que de dents blanches (sic), demande alors à Alex de s'asseoir à l’avant de sa voiture, ce qu'il fait. Alors qu’avec les 3 autres conducteurs, la discussion n'a duré que 3 secondes et s’est terminée avec une franche poignée de mains pour le bakchich (oui mais combien ?), le policier demande à Alex de payer 1000. Revenant tout sourire avec un billet de 1000 tenge (soit l’équivalent de 3€), le policier lui dessine alors un sigle $ ce qui fait directement beaucoup moins rire. Le policier ne parlant pas anglais, Alex adopte alors la meilleure stratégie: celle de celui qui ne comprend rien “quoi, aéroport, non on ne vas pas à l’aéroport pour retirer de l’argent, je ne comprends rien, je vais te refaire le dessin… non on n’a pas croisé la ligne blanche… t’as mal vu… Tu sais qu’on perd tout les deux notre temps gros c**...” …. In fine excédé de voir qu’on ne comprenait rien, le policier nous laisse aller sans rien devoir payer.
Nous faisons une première halte à la réserve naturelle d'Ile-Alatausskii et son lac turquoise “Oz” perché en altitude entre divers pics montagneux (++). Nous poursuivons ensuite la route jusqu'au Charyn Canyon (+++ mieux connu sous le nom du “Canyon des châteaux”) où nous plantons notre tente en surplomb du canyon, seuls au monde. Quel plaisir de retrouver notre tente après nos 4 mois en Asie du Sud-Est où nous l’avons délaissée au profit des guesthouses !
Le lendemain, désireux de rejoindre le Yellow Canyon, notre GPS (Maps.me) nous joue des tours et nous nous égarons dans les plaines désertiques avoisinant le canyon. Le temps d’une journée, notre petite Hyundai se transforme en 4x4 et, après plusieurs heures de rallye, nous devons nous résoudre à laisser notre voiture et poursuivre à pied. Nous n’en serons pas déçus car la région est magnifique de par ces paysages tout en couleurs : les plaines désertiques alternent avec les collines verdoyantes et des grands Canyons sculptés dans le sol, formant des reliefs et des vues très élancées avec d’incroyables dégradés de couleurs (++).
Le soir venu, alors que nous souhaitons camper au bord du Canyon Temerlik, nous faisons une super rencontre: Tarek et sa famille font un barbecue de poissons frais péchés du jour et de poulet. Après nous avoir partagé leur festin, ils nous invitent à dormir chez eux. Nous acceptons et, non sans mal pour les suivre en voiture sur les pistes/routes Kazakhs, nous arrivons à destination. A peine arrivés, nous sommes à nouveau accueillis avec un bol de nouilles par la grand-mère et une table dressée pour nous. Une bonne nuit calme dans la grande salle de la maison spécialement réservée pour nous avec un lit dressé à même le sol, un petit déjeuner délicieux avec des confitures à tomber par terre : cette famille kazak est extraordinaire. Merci Tarek et la famille !
Nous continuons ensuite notre périple vers le Nord et le parc national d'Altyn-Emel. Au terme d'un rallye de 30 km (définitivement, notre caution est perdue !), nous arrivons aux dunes chantantes, plus petites que celles vues en Mongolie mais tellement plus chantantes. Nous plantons la tente à quelques kilomètres des dunes et revenons sur nos pas avec une pause dans une piscine au milieu du desert (+++).
Sur la route du retour vers Almaty, nous tentons en vain de trouver un endroit paisible autour de l'immense reservoir, mais rien n’y fait, c'est le week-end et tous les kazakh sont de sortie. Nous changeons nos plans et plantons finalement notre tente dans les montagnes du Sud d’almaty.
Après avoir rendu la voiture, et miracle, récupérer l'ensemble de la garantie; nous quittons déjà le pays en mini bus en direction du pays voisin: le Kirghizistan!
